Comment prendre soin de sa santé mentale ? Ma méthode

La santé mentale est un sujet qui fait couler beaucoup d’encre, particulièrement dans les années 2020. L’apogée des réseaux sociaux a semble-t-il accru le phénomène des maladies mentales et a parallèlement contribué à vulgariser un sujet qui est encore considéré comme tabou dans certaines régions, notamment en Afrique. 

Je n’ai jamais écrit d’articles sur la santé mentale pour plusieurs raisons. Je pense que c’est un sujet délicat qui mérite d’être traité avec le plus de prudence et d’exactitudes possibles. Mais aussi parce que, malheureusement, la plupart de ces contenus tournent principalement autour de la dépression. 

C’est grâce à Joymaker, créatrice de contenus gabonaise spécialisée sur la santé mentale, que j’ai découvert la célébration de la  journée mondiale de la santé mentale, ce 10 octobre 2022. J’ai la grâce de ne pas avoir de troubles ou de maladies mentales, mais je pense très sincèrement que personne n’en est à l’abri. Une rupture, un deuil, un échec, un accident, la perte d’un emploi, un environnement toxique…bref le moindre événement inattendu peut devenir un déclencheur. Les maladies mentales sont invisibles et donc plus vicieuses.  C’est pourquoi au quotidien, j’ai mis en place des habitudes qui servent de barrières autant que possible, pour prendre soin efficacement de ma santé mentale.    

1- Je fais beaucoup d’introspection

L’introspection permet de s’auto-analyser et se connaître. Je suis une overthinker, je réfléchis tout le temps et j’analyse presque tout, tout le temps. J’essaye de comprendre chacune de mes émotions, mes peurs, mes décisions, mes choix… Je laisse très peu de place au hasard.  Je sais qui je suis, pourquoi telle cause me touche, tel homme me plait, quels sont mes standards, mes limites, mes traumatismes… En gros, je me connais très bien. 

Parallèlement, je ne m’enferme pas non plus dans ce que je sais de moi, pour ne pas rester figée dans ma définition de moi-même. Je me laisse évoluer et je suis avec un regard attentif ma transition vers une meilleure version de moi. 

L’introspection n’est pas une forme de contrôle de soi. Mais plutôt un regard analytique et surtout bienveillant envers soi-même pour mieux se connaître et savoir rapidement quand quelque chose ne va pas. Si vous n’êtes pas capable d’avoir ce recul sur vous, je vous conseille de parler avec un proche suffisamment ouvert d’esprit, ou de consulter un thérapeute pour discuter.

2- J’accepte mes émotions

L’acceptation pour moi est le fait de laisser libre cours à mes émotions. Je me sens triste ? Alors je pleure. Je me sens bien ? Alors je le vis profondément. Je refuse de m’obliger à paraître heureuse quand je ne le suis pas. Pour moi, être une personne forte, c’est aussi assumer ses propres faiblesses. Et accepter ses émotions aident à mieux les contrôler. 

Imaginez, vous vivez un deuil, vous refusez de vous laisser abattre et vous enfermez cette peine quelque part dans votre tête. Ce qui pourrait vous arrivez c’est d’exploser au mauvais endroit au mauvais moment, ou encore pire c’est de sombrer dans d’autres  travers comme l’alcool ou le sexe pour se maintenir à flot. 

Dans la Bible, on dit qu’ “il y a un temps pour toute chose”. Alors, quand c’est le temps de déprimer, ruminez votre peine autant que possible. Et ensuite, essayez de passer à autre chose. 

3- Je prie

Quand je ne vais pas bien, je prie. D’ailleurs, quand je vais bien aussi je prie. Je prie pour avoir la paix intérieure, pour avoir les épaules solides quand ça ira mal. Ainsi quand mes épaules flancheront, je sais que Dieu se chargera de prendre le relai. Vous allez peut-être trouver ça cliché, mais j’y crois. 

Cela ne veut pas dire que j’ai un bouclier magique contre les maladies, mais que même dans les situations les plus complexes, je ne serai jamais seule. Être croyant ce n’est pas être immunisé, c’est vivre toutes les galères possibles avec la certitude qu’on est accompagné par le Dieu consolateur, qui saura nous sortir de là. 

Cela ne veut pas dire qu’il ne faut pas aller voir un psychologue si vous n’êtes vraiment pas bien. Au contraire, j’ai beau être croyante, si je tombe malade, j’irai à l’hôpital.

Prendre soin de sa santé mentale c’est faire connaissance avec soi. En acceptant qu’on ne sera pas forcément la personne qu’on aurait aimé être.
Mais surtout, en choisissant chaque jour, et par dessus tout, de s’aimer incontestablement.

Malvyna, La P’tite Dame

4- J’ai établi un équilibre entre ma relation avec moi-même et celle avec les autres

Cela a été difficile mais j’ai appris à être heureuse en ma propre compagnie. J’ai appris que mon bien-être ne devrait dépendre de personne d’autres que moi. Alors je profite à fond de mes proches, mais je profite encore mieux de moi-même. Je vais au restaurant toute seule, je me promène ou fais des activités en solo, et je crée des souvenirs avec moi-même dès que j’en ai l’occasion.

En tant qu’ancienne dépendante affective, c’était important pour moi de sortir de cet engrenage où l’on confie la responsabilité de sa joie de vivre à un autre individu. J’ai compris la leçon. Et depuis, je vois les ami-mours entrer et sortir de ma vie, avec tristesse et regret certes, mais pas au point de sombrer pour autant. D’ailleurs, la vie m’a mise à rude épreuve entre 2021 et 2022, mais je m’en suis sortie comme une grande. Et je suis reconnaissante pour cela.

5- La déconstruction des injonctions de la société

Dans mon mindset d’overthinker, j’ai appris à déconstruire ce que la société m’imposait et à construire mes propres normes en phase avec mes valeurs, ma culture, mes connaissances et ma foi. Les injonctions de la société  sur la femme sur la vie sociale, je les ai mis de côté en les reconstuisant à la sauce “Malvyna”. Voilà pourquoi aujourd’hui, je suis la meuf de 31 ans célibataire et sans enfant, mais sereine. Et je ne le dis pas pour faire genre. 

Je vis ma vie en fonction des codes que j’ai moi-même définis. Et je prends toutes les vérités universelles avec des pincettes. En me les réappropriant uniquement si elles me parlent et me correspondent. Voilà pourquoi je ne pense pas avoir échoué parce que je ne suis pas mariée à 30 ans, mais que je pense avoir réussi parce que je suis heureuse à 30 ans.

Et ceci est un processus qui peut être long et éreintant, mais tellement essentiel pour atteindre un niveau de quiétude morale. Je suis d’autant plus heureuse d’avoir entamé cette démarche. Et le fait d’écrire mes pensées à travers le blogging a été un tremplin pour vivre pleinement dans cette logique.

6- La confiance en soi

Oui la confiance en soi ! A ce niveau, on n’est jamais totalement au point. Donc c’est toujours important de continuer de la booster pour mieux évoluer. Multipliez les exercices comme les affirmations positives, suivez des coachs, soyez fier de vous, valorisez vos acquis, félicitez-vous, faites-vous beaux et aimez-vous. 

Je viens de très loin en terme de confiance en soi. Si je devais m’évaluer, je dirais que je suis passée d’un bon 8/20 à un joli 14 en 5 ans. Avoir confiance c’est un processus, accordez-vous le droit de progresser à votre rythme. 

Ces astuces ne sont pas imparables. Mais elles me servent énormément pour mon équilibre personnel. Je voulais vous rappeler qu’aussi bien que vous prenez soin de votre corps, vous devez prendre soin de votre mental. On est dans une ère particulièrement difficile à vivre, même pour les plus forts d’entre nous. Alors prenez conscience que vous n’êtes pas à l’abri. On peut tous perdre pied à un moment donné. Normalisons le fait de rencontrer un spécialiste quand on en ressent le besoin. Mais surtout, soyons à l’écoute de notre entourage. Les maladies mentales n’ont pas de visage. Arrêtons de banaliser la souffrance d’autrui et soyons des épaules les uns pour les autres.

Si tu as un trouble mental et que tu me lis, j’aimerais te dire que tu es une personne extrêmement courageuse. On porte tous différents fardeaux, mais le tien est exceptionnel. Comme toi, j’ai envie de dire. C’est peut-être parce que tu es beaucoup plus fort(e) que nous. Je n’imagine et ne sais pas ce que tu vis, mais je te comprends. Et peu importe ce que tu penses, sache que tu es une créature merveilleuse.

J’espère que cet article t’a plu. 

Allez, tchuss.

Auteur : Malvyna

Petite dame gabonaise de 1m59, Consultante en Communication d'entreprise. Beauty addict, amoureuse de cheveu crépu, féministe sur les bords, fan de Rnb des 90's et 00's Pleine d'amour et d'eau fraîche.

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