Hey Love,
Vous savez combien j’aime le concept de “sororité”, de groupes de femmes/filles. Je crois en la solidarité féminine et je pense qu’on se comprendrait mieux entre femmes si nous prenions le temps de nous parler au-delà des barrières de cette société patriarcale.
C’est pourquoi, quand j’ai compris qu’il y avait plusieurs femmes du groupe facebook du blog “Nana Room” qui n’avaient pas encore passé le cap du dépistage des cancers féminins, j’ai eu envie de les motiver autrement. C’est de là qu’est né le Dépistage Meet up.

Se dépister en toute « sororité »
J’ai accompagné une vingtaine de femmes ce 30 octobre 2021 au Centre Diagnostic pour se faire dépister. Cette sorte de dépistage Meet up avait pour but de transformer ce moment de dépistage gênant en un moment joyeux. Il a fallu :
- Trouver le cadre chaleureux
Grâce à mon super collègue (cc super collègue ! ), j’ai pu entrer en contact avec le Centre Diagnostic situé au Boulevard Bessieux. La bienveillance de la standardiste m’a rassurée. Et en allant sur place, l’accueil et le cadre sont tellement chaleureux qu’on a pas l’impression d’être à l’hôpital. C’était exactement l’endroit qu’il me fallait.

- Faire baisser le stress de mes girls
Quoi de mieux que des gourmandises comme anti-stress?! La nourriture ça marche à tous les coups. Alors j’ai apporté de quoi se faire un apéro. Comme bonus, j’ai créé des cartes souvenirs, qui je l’espère, motiveront les nanas à se faire dépister les années prochaines.

- Partages d’expériences
Cette rencontre a été un moyen d’échanger entre nous, de parler de nos précédents dépistages, de nos expériences avec les médecins, de nos appréhensions… La majorité d’entre elles faisaient leur premier dépistage. Ce fut vraiment un beau moment entre femmes.
Les Nanas sont toutes sorties de la salle d’examen avec le sourire et satisfaite du traitement du Centre Diagnostic.

Vaincre les barrières invisibles
Cet événement m’a permis de déceler les appréhensions des femmes qui jusqu’à présent ne se font pas dépister. J’ai moi-même effectué mon premier dépistage l’année dernière à 29 ans. C’est là que j’ai compris qu’il existait des barrières invisibles qui m’empêchaient de me faire dépister. Et en discutant avec les Nanas de la Room, j’ai compris que je n’étais pas la seule dans ce cas. Parmis ces barrières invisibles, il y a :
- Les idées reçues sur le cancer
On se dit naïvement que ce genre de choses ne pourrait arriver qu’aux autres. Mieux, on estime que s’il y avait quelque chose qui cloche dans notre corps, on en serait les premiers informés. “J’ai de petits seins”, “j’ai des rapports sexuels de façon responsable”, “j’ai une bonne hygiène intime”…
Toutes ces idées reçues empêchent encore une catégorie de femmes à franchir le cap.
- La peur des hopitaux
Si la peur des hôpitaux n’est pas propre aux Gabonaises, notre environnement reste particulièrement favorable à ce type d’appréhensions. Aller à l’hôpital au Gabon est souvent perçu comme une corvée à cause de plusieurs raisons : les fils d’attente interminables, le personnel soignant indélicat, le manque de matériel…
- La pudeur
Il est encore plus compliqué pour certaines femmes de faire le premier pas lorsqu’il s’agit de soins gynécologiques par pudeur. On a du mal à aller voir le gynécologue dans la vie quotidienne sauf en cas de grossesse ou de pathologie évidente. Pour des femmes comme moi, c’est toujours une torture l’idée de montrer son intimité à des personnes inconnues.
Un case cochée de plus…

Je suis heureuse d’avoir pris cette initiative. Cette rencontre visait, pour la blogueuse que je suis, à accompagner les membres de sa communauté féminine virtuelle à se faire dépister en sachant les craintes et les non-dits qui règnent dans l’imaginaire collectif féminin. C’est dans cet élan de « sororité », que j’ai voulu démystifier les cancers auprès de mes abonnées. Et je pense, en toute modestie, avoir réussi 😉
Un très beau moment. J’ai adoré ma première expérience du dépistage au Centre diagnostic! Thank you la ptite dame !
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