Covid-19 : Le monde d’après dans le regard des femmes

Elles sont en première ligne du combat contre la Covid-19. Elles ont été fragilisées socialement, financièrement et économiquement par cette épidémie. Elles, ce sont les femmes. 

Lorsqu’on imagine le monde d’après le Coronavirus, on pense tout de suite à un retour à la vie normal avec une accélération de la transformation digitale, des événements à n’en plus finir, la reprise des activités artistiques… 

Et si le temps d’un instant, on imaginait la vie après le Covid-19 dans un regard autre ? Et si le temps d’un instant, on imaginait la vie après le Covid-19 dans le regard des femmes ?

L’espoir d’une vie sans violence

Saviez-vous qu’une femme sur trois est victime de violence domestique par un proche? La crise sanitaire, avec les mesures gouvernementales qui ont été exécutées (confinement, couvre-feu…) dans la plupart des pays, a entraîné une augmentation du phénomène de violence faites aux femmes partout dans le monde. Autant le nombre de cas de malades augmentait, autant les victimes de violence étaient isolées et se multipliaient. Comment se servir de cette sonnette d’alarme lancée par les associations dans le monde ?

A la fin de cette pandémie, on peut penser qu’avec les multiples campagnes de sensibilisation qui ont été effectuées, des femmes feront le choix de demander de l’aide mais ne comptons pas dessus. Il est important que des procédures pour venir en aide aux victimes soient simplifiées et connues de tous. Numéro vert, formation des agents de police, prises en charge des victimes… Malheureusement, en Afrique, le sentiment de honte prévaut encore. Il est temps que ça change et qu’on aide les victimes à prendre la parole. Le Coronavirus sera ainsi le déclencheur d’une vague de réveil collectif pour les victimes.

Des filles et jeunes femmes éduquées

Au cours de cette pandémie, la scolarité des jeunes a été fortement perturbée par les fermetures des écoles et centres de formation. Le digital n’a été une alternative que pour les pays/villes développé(e)s. Au Gabon, par exemple, la plupart des établissements scolaires, même dans la capitale, n’ont pas pu se tourner vers le digital. Ce qui ramène le pourcentage de jeunes ayant continué d’apprendre normalement dans le monde à 11% au total (majoritairement en Occident), contre 89% de jeunes dont la scolarité a été perturbée.

Il est prouvé que les filles sont plus susceptibles d’abandonner  leurs études. Selon l’ONU Femmes, ⅔ personnes sans emploi ni éducation sont des femmes.

L’après-Covid sera l’occasion de faire évoluer ces chiffres dans un meilleur sens en créant des solutions digitales de e-learning tout en sensibilisant sur l’importance de miser sur le numérique en 2021. Au-delà de ça, il est impératif pour les gouvernants, de s’assurer de la réception de fourniture en internet, pour les populations en zones rurales.

Essor économique à l’horizon

L’une des luttes pour l’égalité des genres est liée à l’égalité des salaires. Et la Covid 19 aura réussi à prouver le bien fondé de cette revendication. Malheureusement, lors des crises économiques, les premières personnes à tomber dans la précarité sont les femmes. Pour quelles raisons? Leurs revenus sont plus faibles que ceux des hommes en général, elles sont souvent responsables de foyers monoparentaux, et elles exercent dans des  emplois précaires bien souvent informels, particulièrement en Afrique.

Comment pallier ces phénomènes? Par des campagnes de leadership féminin. Le phénomène prend de l’ampleur dans le continent africain. D’ailleurs, l’année 2020 a vu de plus en plus de conférencières et d’influenceuses se lever sur les plateformes digitales pour motiver les femmes noires à se développer. Si le développement personnel est déjà un bon pas en avant, les gouvernants devraient mettre en place des facilitations pour la formalisation des entreprises dirigées par des femmes. 

Un an après, la Covid 19 nous a montré nos forces, notre capacité de résilience. Mais elle a surtout mis en avant nos faiblesses. La lutte pour l’égalité des genres, les violences faites aux femmes, l’éducation des filles…tout ceci sont des problématiques qui existaient déjà mais qui ont été intensifiées par la crise sanitaire. Il est donc indispensable, que le monde entier s’attelle à proposer des solutions et agir pour les droits de la femme.

Le monde après le covid sera avec plus de digitalisation, plus d’événements, de libertés, plus de développement économique…mais surtout avec des femmes indépendantes, éduquées, libres et épanouies.

Auteur : Malvyna

Petite dame gabonaise de 1m59, Consultante en Communication d'entreprise. Beauty addict, amoureuse de cheveu crépu, féministe sur les bords, fan de Rnb des 90's et 00's Pleine d'amour et d'eau fraîche.

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