Je sais que beaucoup d’entre vous, depuis mon article sur le féminisme, pensent que je suis une sorte de célibataire rebelle qui conteste absolument tout. Vous vous attendez sûrement à me voir incendier la société capitaliste dans laquelle nous vivons, qui nous incite à consommer tout et n’importe quoi tout le temps, qui nous impose des fêtes commerciales en se basant sur des traditions plus que douteuses…. Bon, j’avoue que je le pense.

Cependant, rappelez-vous que je suis une grande romantique et que j’adore Noël, la plus grande fête commerciale de notre calendrier. Donc commerciale ou pas, là n’est pas vraiment le propos de mon grief contre la Saint Valentin.
Origines lointaines et tellement distantes
La Saint Valentin tirerait son origine de la mort d’un prêtre appelé Valentin, qui a bravé l’interdiction du roi en mariant de jeunes couples. Cette histoire aurait pu être une excellente comédie dramatique jusqu’à ce que quelqu’un décide que le sacrifice de Valentin deviendrait le symbole de l’attachement à l’amour. Une fausse bonne idée !
Autant, en tant que chrétienne je crois à la naissance de Jésus, le Messi pour nous sauver, autant je ne me sens pas particulièrement impliquée par la cause du Père Valentin. Bien que ce soit triste de mourir pour avoir marié quelques couples.
Mais non je ne saurai perpétuer une tradition qui ne m’engage absolument pas, et pour laquelle je ne trouve aucun intérêt particulier de par son origine. On ne fait pas “pour faire”. Le Prêtre Valentin a sauvé quelques mariages, pas l’amour.

A ma première Saint Valentin, j’avais 20 ans (oui j’ai commencé tard, laissez-moi), je n’arrêtais pas de me demander si j’étais obligée d’offrir ce cadeau, ce jour-là. Un jour qui ne signifiait rien pour moi. Alors qu’il y avait l’anniversaire de notre rencontre, du premier baiser, de la relation de couple…bref des dates tellement plus significatives. Le 14 février était et est toujours une date quelconque.
Célébration de l’amour ou obligation d’amour ?
On aurait pu accorder le bénéfice du doute au Père Valentin, mais le monde dans lequel on vit est rempli de négativités, de contradictions, de doutes et de faux-semblants. Je pense du fond du cœur que l’amour est la plus belle chose qui existe dans ce monde, c’est même l’origine de ce monde : l’amour de Dieu, l’amour d’une mère ou d’un père, l’amour d’un homme à sa femme, l’amour d’un enfant, l’amour du prochain tout simplement…

Le problème est que de nos jours, l’amour même est assujetti aux regards vicieux de la société. On offre pour prouver, on méprise la symbolique, on s’endette, on se met en scène sur les réseaux sociaux, on a honte de ne pas pouvoir offrir, on cache notre célibat, on est en concurrence avec X et Y, on profite de Z…
Je refuse de rentrer dans ce cirque organisé et de me prêter à ce jeu de convenances. Je détesterais l’idée de recevoir un cadeau par dépit/défaut. J’attendrai les 364 autres jours de l’année pour fêter l’amour en toute intimité.

Alors, oui, il doit exister encore quelques rares personnes qui fêtent le 14 février avec le cœur. Chapeau à vous. Tant que vous le faites pour vous, rien que par amour, sans rien attendre en retour, n’arrêtez surtout pas.
Pour ma part, je ne fêterai plus cette fête, mais je compte bien continuer de fêter l’amour… ça c’est certain.
D’ailleurs, je vous envoie tout mon amour.
XoXo.