
Nappy ! C’est le mot qui fait fureur dans le monde capillaire au début des années 2010. A cette époque, j’avais des cheveux défrisés bien évidemment, et ce depuis l’âge de 10ans. J’avais supplié à ma mère de les « ramollir » avec des produits défrisants. Dans l’inconscient collectif, « ramollir » ce n’était pas « défriser ». Quelle naïveté !
« Défriser ses cheveux c’est comme être en prison. Tu es en cage. » Chimamanda Ngozi
Quand je découvre les nappys, j’ai été surprise ! J’étais de celle qui considérait le cheveu crépu moche, trop dur, indiscipliné. Et puis il y avait cette vague de nanas qui arborait fièrement leurs coiffures afro. Et je me disais : « mine de rien, elles sont belles avec leurs cheveux ».
J’ai parcouru tous les blogs afro, vidéos YouTube, pages Facebook qui traitaient du sujet pour apprendre tout du cheveu afro avant de me lancer.
Le 05 juillet 2014, j’ai fait mon big chop. Et j’étais particulièrement fière de moi parce qu’au-delà de l’aspect esthétique, je m’étais reconciliée avec ma culture, mon identité africaine.
Phase 1 : I’m addicted to my hair

Puis il y a l’étape où il fallait avoir de bons produits adaptés aux cheveux crépus. Evidemment, sachant qu’une grande partie des femmes afro-descendantes revenaient au naturel, les marques de cheveux crépus sont nées à foison, et les multinationales ont toutes créé de nouvelles gammes adaptées aux cheveux crépus. On nous bombardait de messages publicitaires. Les pionnières du mouvement (blogueuses et youtubeuses) testaient et recommandaient chaque jour de nouveaux produits.
En tant que novice dans le mouvement, je peux vous dire que j’avais énormément de produits. Tout ça alors que j’avais les cheveux coupés très courts. J’achetais tous les produits que je voyais sur Youtube. J’étais devenue complètement accro et mon porte-feuille a saigné !
« Je sais maintenant que ma peau foncée et mes cheveux crépus sont beaux eux aussi«
Lupita Nyong’o
Phase 2 : Retour à la réalité
2 ans après j’ai réalisé que j’investissais trop d’argent dessus. Et la pression du « buzz » commençait à retomber. Mais une chose était certaine, je n’avais et je n’ai toujours pas l’intention de me redéfriser les cheveux. J’ai donc commencé à faire des entretiens minimalistes : huiles végétales, beurre de karité, soins homemade , etc… J’ai cessé de me ruer sur les produits et mes cheveux se portent toujours bien.
Le plus drôle est que quelques mois après, il y a eu pleins de polémiques sur les marques phares de notre époque telles que : Garnier, Cantu, Shea Moisture, Ecostyler… A présent j’utilise plus des produits locaux qui me paraissent sains comme ceux de « Boucles et Frisettes » ou « love my natural me ».
Ma leçon capillaire : Less is more
Ecouter vos cheveux. Je trouve toujours très drôle quand j’entends dire que les cheveux crépus coutent chers. Vos cheveux n’ont pas besoin de beaucoup de produits. Ils ont besoin que vous ayez les bons gestes et que sachiez ressentir leur besoin. Manque d’hydratation ? Faites un bain d’huile. Les cheveux cassants ? Soins protéinés. Le démêlage au doigt est mon principal allié. Malheureusement les grandes marques ne respectent pas toujours leur promesse. Priviligiez les petites marques locales bio.
Une fois que tu sais ce que tes cheveux aiment, et que tu apprends à les écouter, tu n’auras pas besoin de milles et un produits pour ta routine.
XO
Moi aussi ça a souvent été je t’aime je te hais avec mes cheveux naturels! Et pourtant j’ai fait mon big chop en 2009
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